Connaître la
situation
financière
de notre chère
commune ?

ÇA PEUT !
 

La situation financière de notre commune...
Cet article, nourri par les réflexions de plusieurs membres du Collectif PINSPON, nous a paru très intéressant à écrire et à publier, non pas uniquement parce qu'il vous amène à découvrir des chiffres surprenants, mais surtout parce qu'une fois que l'on dispose de ces chiffres, si inquiétants soient-ils, eh bien, mieux vaut réfléchir avant d'en tirer des conclusions vraiment trop faciles et trop rapides.
Les vrais COUPABLES ne sont pas toujours où l'on croit, sûr.

Bonne lecture.

 

- Pour illustrer cet article, on a choisi une vieille carte
d'on ne sait où, peut-être de la Terre du Milieu,
allez savoir. Comme ça on ne pointe
du doigt aucune commune d'ici. Trop malins. -

 
Qu'est-ce à dire ? Quoi ? Alors ?

 

En lisant certains chiffres que vous allez découvrir grâce aux pistes que nous allons vous donner après des recherches sur le Ouèbe, vous allez parfois tomber de votre chaise, sans aucune élégance. Genre :"Je-le-crois-pas-sérieux ?".
D'accord.

D'accord, oui.
Comme expliqué dans l'introduction, vous allez constater que votre commune est peut-être méchamment endettée, mal notée, etc.
Et donc, logique, vous allez vous en prendre à l'équipe municipale, en les traitant de tous les noms, et comme en plus, vous veniez tout juste de boire votre pastis, l'ambiance va vite s'enflammer.
Surtout si vous n'avez pas voté pour le Conseil Municipal en poste.

Vous aurez tort. Et on va vous expliquer pourquoi.

Mais ? Du coup, à quoi ça sert, cet article, si on ne peut même plus hurler à la lune ? Tout simplement à être citoyen et à ne pas se contenter de vivre dans un village sans bien en connaître son fonctionnement et ses difficultés. C'est un minimum pour ne pas être considéré comme une grosse faignéasse vindicative.


- Grosse faignéasse vindicative.
Masculin ou féminin, au choix. -

 

 

 
Allez, les chiffres, maintenant.

 

Rien de plus simple.
Vous cliquez sur l'image ci-dessous et vous atterrissez sur un site intéressant, celui de "L'Argus des Communes". De ce que nous avons pu en comprendre en parcourant Internet, il semblerait que les chiffres annoncés soient issus du Ministère de l'Économie et des Finances. Ils seraient donc fiables. Cependant, comme d'habitude, restons prudents, mais le site a l'air très sérieux.

Si vous trouvez mieux, on est preneurs.

Quoiqu'il en soit, plein, vraiment plein de choses concernant votre commune s'offrent à vous : notations diverses, endettement, tout.

C'est parti.

 

 

L'ARGUS des communes

(Il vous est demandé votre nom, adresse mail, tout ça,
mais vous pouvez mettre ce que vous voulez) .

 

Ça y est ? Vous avez parcouru le site ?
Bon, oui, on attend que vous vous remettiez le postérieur sur un siège, car après avoir lu les résultats concernant les communes de votre choix, vous êtes tout émus et on vous comprend.
On se remet à causer ?
Car on ne peut pas en rester là.

Explications.

 

 

 
Les pièges. Sacrés pièges.

 

Nous allons maintenant vous parler des pièges dans lesquelles peuvent tomber (ou sont déjà tombées) les municipalités, et peut-être est-ce le cas de votre commune, d'ailleurs. Mais est-ce vraiment la faute de l'équipe en place ?

 

 

 

■ Piège 1: les emprunts.
Comme vous le savez peut-être, et si on a bien compris, une commune ne peut pas présenter un budget en déficit, donc le seul moyen pour elle de s'en sortir c'est de faire des emprunts. Aïe. Inutile de vous faire un dessin, tout le monde sait que quand on emprunte un peu trop, on ne sait pas comment ça va finir.

 

 

 

■ Piège 2 : la course aux dotations.
Pour avoir des dotations (du pognon, de l'oseille, du flouze, quoi) en provenance de l'Etat, une commune doit arriver à faire venir de nouveaux habitants chez elle. Si elle y arrive, il faut bien se dire que les nouveaux arrivants ont besoin de structures toujours plus étoffées (agrandissement des établissements scolaires, etc.). Tout ça coûte donc de l'argent. Le deuxième piège s'installe.

 

 

 

■ Piège 3 : l'Etat glouton (car bouffon).
L'Etat a toujours besoin de beaucoup plus d'argent, surtout s'il gère mal le pays et le conduit à une catastrophe financière dangereuse. Donc, l'Etat donne de moins en moins d'argent aux collectivités locales, pour résorber une dette due à son incompétence.
Et ne nous dites pas que ce n'est pas la Maire à boire...
(oui, c'est très mauvais )

 

 

 

■ Piège 4 : le professionnalisme.
Une municipalité peut aussi partir en sucette parce que l'équipe municipale est incompétente.
Incompétente ? Pourquoi ?
Avoir de bonnes idées politiques ne suffit plus, encore faut-il savoir gérer une commune
. Il faut bien reconnaître que c'est devenu de plus en plus compliqué, nécessitant un vrai savoir-faire professionnel. Les communes ne se gèrent plus maintenant comme on les gérait il y a 40 ans.

Alors, dans la plupart des Conseils Municipaux, on trouve malheureusement pas mal d'incapables qui ne veulent surtout pas le reconnaître. Ils suivent sans sourciller le Maire, comme des moutons. Mais ne leur dites pas, ça les vexerait. Ils considèrent que c'est déjà bien qu'ils donnent de leur temps, ce qui n'est pas faux. Mais ça ne suffit plus.

 

 

 

■ Piège 5 : l'héritage.
Ben oui, il y a des maires et des conseils municipaux qui ont très mal géré parfois.
Soit parce qu'ils se la jouaient, ou bien parce qu'ils ne bossaient pas assez, ou encore parce que plein de choses. La liste est trop longue pour qu'on énumère tout ici.
Et puis, un jour, ils s'en vont (ou sont battus) et laissent la douloureuse à l'équipe suivante.
A eux de se dépatouiller avec la patate chaude. Souvent, ils n'y arriveront pas.

 

 

 

■ Piège 6 : le tout gros pépin.
Vous vous rappelez les incendies ? Oui, bien sûr, vous vous rappelez. Vous croyez que l'Etat a tout pris en charge, a donné tout l'argent nécessaire pour refaire tout ce qui a été abimé ou détruit ? Qu'il a aidé à améliorer dans les communes tout ce qui pouvait l'être en cas de récidive (achats de terrains pour coupes, etc.) ?
Bien sûr que non, largement non.

Et pour ce qui est de cette autre commune qui a dû, bien malgré elle, investir dans un nouveau forage : qui a payé ? Souvent, les subventions (quand il y en a), d'où qu'elles viennent, ne suffiront pas. Et on en revient au PIÈGE 1.
Le tout gros pépin, on vous dit.

 

 

- Non, dans leur ensemble, les municipalités
ne sont pas gérées par des équipes "je-m'en-foutistes" ou corrompues
Les élu(e)s font de leur mieux et on ne trouve pas
un Balkany derrière chaque pin -

 

L’ordonnance n° 2021-1310 du 7 octobre 2021, a modifié certains trucs concernant la diffusion des délibérations d'un Conseil Municipal.

Tout est plus ou moins allégé.

En gros (copié-collé Internet) :
"Le recueil des actes administratifs est supprimé pour l’ensemble des catégories de collectivités territoriales. Le compte rendu des séances du conseil municipal ou communautaire est supprimé, et un affichage à la mairie ou au siège de l’établissement public d’une liste des délibérations examinées en séance permettra de garantir l’accès rapide des citoyens à l’information sur les décisions des assemblées locales.

Enfin, la publication des actes des collectivités locales sur leur site internet devient le principe. L’obligation d’affichage ou de publication sur papier des actes est supprimée. Les communes de moins de 3 500 habitants pourront toutefois choisir le mode de publicité de leurs actes : affichage ou publication sur papier ou publication sur internet".

Voilà. Vous lisez et vous comprenez.

 

     
 
En conclusion...
 

En résumé, ce n'est pas facile de gérer une commune, surtout qu'elles n'ont pas toutes le même potentiel de rentrées d'argent. En bas, là-bas, à Biarritz, ça va bien, ils ont de quoi, ça déborde de partout et l'océan est doux pour les municipalités quand il y a du touriste ou de l'habitant nanti à en vomir.
Mais pour autant, on ne sait jamais, et il faut toujours s'intéresser à ce qui se passe chez nous, lire, comprendre, tout ça. Ça donne de fait le droit de la ramener ensuite.
Trop d'habitants dans les communes causent sans savoir, quelle que soit leur tendance politique, ou même s'ils se considèrent comme apolitiques. Quand on sait, on peut protester, c'est la base.

Et puis, hein, il ne faut pas avoir le BAC + 5 pour s'intéresser à ça. Allez, on vous remet le lien sur l'image ci-dessous :

Quand même, dans notre lande perdue et nos côteaux bazadais ou langonnais, pas beaucoup de Biarritz, pas beaucoup...

 
   
Retour
en haut
de la page