 |
|
DECHETS dans
la NATURE : |
|
|
La vilaine gangrène. |
|
|
|
|
|
La Rédaction de Pinspon a rencontré un promeneur en colère. Pendant ses pérégrinations d’après-déjeuner, il n’a pu s’empêcher de voir que la forêt continue de se transformer en un vaste dépotoir. Le long des routes essentiellement.
Mais aussi dans ses intérieurs pour les déchets plus "discutables" que les emballages "MacDo"…
Nous l’avons questionné sur ces trouvailles et aussi sur son état d’esprit par rapport à ce phénomène qui, loin de diminuer, continue de se rependre comme une vilaine gangrène. |
|
 |
|
 |
|
• La rumba du pinceau
La pire découverte ? Sans doute ces pots de peinture encore pleins, laissés dans un fossé. Il y en avait une bonne dizaine. Je n’ai pas envie de plaindre la personne (bricoleur du dimanche ou artisan) qui a fait ça et j’aurai souhaité "qu’il prenne cher" pour ce geste criminel.
On trouve vraiment de tout, des préservatifs usagés (bon ça encore ça peut peut-être aider à rêver), des fauteuils roulants, des restes de voitures calcinées, (volées et brûlées sur place sans doute pour faire comme dans les films.. une folie quand on pense au risque d’incendie et de pollution).

• Un sac d'huîtres
Pendant les fêtes de fin d’année, en passant le long d’une route menant dans les Landes, j’ai trouvé un sac rempli d’huîtres. Personne n’ignorait qu’il ne fallait pas en consommer, mais bon ! J’imagine bien la scène : le gars (ou les gars) va au supermarché, en achète deux douzaines, en ouvre une… pas bonne !
Il réfléchit une minute et finit par rendre les coquillages à la nature (poche plastique comprise) loin de la mer qu’elles n’auraient jamais dû quitter.
La peur de choper un vilain virus a, sans doute, obligé cet heureux idiot à s’en débarrasser aussi glorieusement que possible…
Tant qu’il (ou ils) y était, il a aussi jeté les canettes de bière vides. Elles, visiblement, ne portaient pourtant pas de virus. |
 |
|
D’après de récentes enquêtes IFOP, plus d’un français sur quatre (27 %) a admis avoir déja abandonné des déchets sur le sol, en petites ou grandes quantités.
Un million de tonnes de déchets sont ainsi abandonnés en France chaque année. Plus alarmant, en 2023, les chiffres étaient en hausse de 21%.
Exemple récent, à Saint-Magne, récemment, où ce sont 35 m3 de déchets ostréicoles qui ont été déversés aux bords d’une piste forestière. La mairie a bien sûr porté plainte, mais ce genre de faits a de plus en plus tendance à se renouveler, notamment de la part de professionnels qui refusent parfois de payer des sommes assez (trop ?) élevées dans les déchetteries.

|
|
|
- Image NON générée par une I.A. - |
|
|
• "Ce sac s'est fait jeter".
Bref, j’étais en colère contre cet (ou ces) imbécile(s) et bien décidé à dénoncer cet acte abject sur le net. J’ai pris des photos dans l’intention de poster la chose sur les réseaux et je suis parti.
Au bout de quelques pas, je me suis rendu compte que finalement, je ne valais pas mieux que cet (ou ces) imbécile(s). Je suis donc revenu sur mes pas pour ramasser le sac sur lequel est inscrit "ce sac s’est fait jeter" (voilà une publicité intelligente) et j’en ai profité pour ramasser des canettes de bière vides et une bouteille d’alcool (vide également).

• Les imbéciles sont-ils recyclables ?
Je ne me sens pas forcément plus fier, mais y a quand même des gens à qui il faut expliquer que le plastique, l’aluminium, le verre et la ferraille sont recyclables.
Bons pour l’économie et pour l’environnement.
Mais bon, qui suis-je ? À part un promeneur en mal d’espoir, qui s'approprie le droit de donner des leçons à "tous les imbéciles peuplant notre belle planète et croient pouvoir la salir en toute impunité". |
|

Image NON générée par une I.A. |
|
|
|
|
|
|
|
|
L'histoire est vraie et date de plusieurs années. Elle se passe à Pompéjac.
René, heureux retraité, cherche des champignons en ce bel automme (le prénom a été changé).
Soudain, il tombe au détour d'un sentier pas très loin de la route sur un tas d'appareils ménagers déglingués, jetés là vite fait bien fait, pas vu, pas pris, je t'embrouille.
René, bien fumasse, revient à sa voiture, file poser chez lui les cèpes ramassés et se dit
qu'il va aller aussitôt trouver le maire pour qu'on essaie de choper les vilains pollueurs. Et tant qu'a faire, puisque c'est pas loin de la route, il s'arrête prendre une photo des dégueulasseries pour l'envoyer à Sud-Ouest.
Voilà.
Mais quand il arrive, il n'y a plus rien. Rien.
Entre le moment où il a quitté le lieu de la décharge sauvage et son retour sur place, il s'est passé 30 minutes grand maximum.
René ne comprend pas et ne comprendra d'ailleurs jamais. Seule trace d'une réalité disparue, une courroie de machine à laver.
René n'avait pas bu, n'était pas myope et encore moins frappadingue.
Il se renseignera discrètement dans le village, mais ce n'est pas la Mairie qui a fait enlever les appareils ménagers.
Il
ne racontera jamais son histoire, on ne sait jamais. C'est l'un de ses proches qui nous l'a rapporté.
René n'est plus, mais de là-haut, il doit encore se poser des questions, le pauvre. |
|
|
|
|
|