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Marcelin le survivant et
les animaux disparus : |
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rien ne va plus ! |
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- Photo désert : Tim de Groot / Sanglier : Freepng - |
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2060 : à cette époque (plus ou moins), beaucoup d'animaux de la lande avaient disparu.
Sauf, comble du comble, Marcelin le sanglier pénible qui s'ennuyait ferme, d'autant plus que de toute façon, il n'y avait plus de glands, vu qu'il n'y avait plus de chênes.
Juste quelques carcasses de pins.
La désolation totale.
Marcelin, sanglotant en grouinant (mot inventé à l'instant) se les rappelait tous, ces bestiaux d'avant.
Tous. La liste était assez imposante.
Marcelin grouina un peu plus, puis partit grouiner plus loin, la queue basse et les patounes molles.
(Si après ça, vous dites qu'on ne fait pas d'effort pour vous raconter des histoires, c'est que vous êtes des ingrats !). |
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• Le plus tard et le maintenant : ça hécatombe sévère.
Si on peut se désespérer à l'avance en imaginant une région peuplée uniquement de sangliers en 2060, on devrait plutôt s'inquiéter en urgence de ce qu'il reste actuellement, au vu de tout ce qui a disparu ces dernières décennies dans la lande et ailleurs.
Zoizeaux, insectes et bestiaux de toutes sortes ne sont carrément plus présents dans le paysage, ou bien se font de plus en plus rares.

A une époque de greenwashing* où la grande majorité de nos femmes et hommes politiques se donnent une caution écologique facile en réintroduisant par exemple des ours dans les Pyrénées, il est paradoxal qu'ils soient un peu moins présents concernant d'autres espèces, souvent locales.
Ils se mobilisent donc avec beaucoup moins de vigueur pour ce qui est des nombreux animaux de notre quotidien qui se font définitivement la malle vers le néant sans que l'on s'en préoccupe vraiment. On a bien compris que l'ours, ça parle beaucoup plus aux caméras...
Pire, ces arrogants mettent en place des structures (Ligne TGV, etc.) qui condamment ces animaux et qui ne profitent même pas aux habitants locaux.

Il faudrait donc s'intéresser en priorité de façon sérieuse, profonde, scientifique à cette lente et inexorable disparition, invisible mais réelle, de multiples espèces pourtant essentielles à notre environnement immédiat, et plus largement à notre planète.
Cela dit, ne soyons pas ambitieux et oublions égoïstement un instant le monde entier. Contentons-nous de regarder juste autour de nous, car ce qui se passe dans les pins se passe aussi de toute façon ailleurs.
*Définition Wikipédia : "Le greenwashing, ou écoblanchiment, est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique".

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• Juste un petit tableau.
Nous vous présentons tout ça ci-dessous dans des petits encarts très simples : vous y trouverez le nom de l'animal en train de disparaître et quelques renseignements le concernant.
Du bref, du rapide, du concret.
Vous serez peut-être surpris d'y trouver certaines espèces, car les choses sont en train de se dégrader assez rapidement.
Allez, on y go.  |
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• Le hérisson
Ce animal à la bouille très sympathique, est victime du trafic routier et de l'extension urbaine. Cela en devient alarmant, mais même si les spécialistes ne sont pas tous d'accord sur le sujet, la tendance à la baisse semble enclenchée. Quoiqu'il en soit, à votre petit niveau, quand vous passez un débroussailleur ou une tondeuse à gazon, soyez vigilant, cette fichue bébête est vraiment vulnérable. |
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• Les chauves-souris
Quelle que soit l'espèce, la population de chauves-souris est globalement en déclin, ce qui n'est pas réjouissant, car cette bestiole étrange et incroyable, convenons-en, est très, très utile, se nourissant beaucoup d'insectes.
Le changement climatique n'arrangerait rien, d'après de nombreuses publications, mais ça, ça concerne tous les êtres vivants sur Terre. |
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• Le ver luisant
Depuis 50 ans, les petites lucioles s'allument de moins en moins dans les jardins. Trop d'utilisation de produits chimiques, mais aussi et surtout trop de lumière la nuit. En effet, normalement, les femelles attirent les mâles en brillant, mais du coup, elles n'arrivent plus à se faire remarquer par ces messieurs qui, pas finauds du tout, n'arrivent pas à les repérer. D'où moins de reproduction.
Dommage, l'idée est jolie.
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• L'alouette
des champs
C'était une espèce très courante et non menacée, pourtant les derniers chiffres montrent une très nette baisse numérique de ces oiseaux. Plutôt présente dans les plaines et les côteaux que dans les pins, elle se plaira plus après Villandraut, vers Langon que vers Callen.
"Alouette, gentille alouette,
alouette, je te plumerai la tête"... Pas la peine de la plumer, dans quelque temps, elle ne sera plus là.
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• Les bergeronnettes
Les bergeronnettes printanières sont apparemment toutes parties voir ailleurs ce qui se passe. Il y en avait déjà peu par chez nous et elles vivaient plutôt vers le nord de la Gironde. De nombreux ornithologues locaux s'interrogent à ce sujet. Si ça se confirme, c'est tristounet. Rien que le nom est plaisant à prononcer :)
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• La licorne violette
des fougères
Non, ça n'existe pas et c'est juste pour voir si vous suivez. C'est vrai que la licorne violette de fougères, ça fait rêver, comme animal magique et mythique.
De toute façon, n'est-ce pas, il faut bien se détendre un peu. Si nous ne sourions pas, qui va sourire pour nous ? 
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 Ces deux hérissons tentent de s'hypnotiser mutuellement.
Pourquoi ? Nul ne le saura jamais. |
• Les papillons
de jour
Notre région n'échappe pas au déclin très important des populations d'insectes, dont le papillon de jour. Pourquoi ? Plusieurs raisons à ça : la disparition ou la fragmentation des habitats, les pollutions (pesticides) et le changement climatique.
Ça sert à quoi un papillon ? A polliniser. Comment ? "Polliniser" ? Oui, eh bien, les explications sont sur Internet ;)
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• Les salamandres
Le déclin des salamandres tachetées est une réalité et ce n'est pas folichon.
La canicule, ou à l'inverse trop de crues nuisent à sa survie, d'autant qu'elle pond peu. Et c'est là qu'on va "remercier", en crachant par terre, les concepteurs et les décideurs aux neurones arrogantes de la future nouvelle ligne de TGV, car la salamandre est le type même d'animal décimé par la fragmentation des territoires.
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• La chouette effraie
Cette espèce de chouette a tendance à se faire de plus en plus rare. Son habitat s'est en effet singulièrement rétréci (clochers grillagés pour repousser les pigeons, ruines abandonnées, etc.). De plus, elle est chassée assez intésement par le faucon crécerelle. Alors, voilà, elle disparaît inexorablement.
Dans la mythologie grecque, la chouette représentait la sagesse et avait le don de clairvoyance.
Si seulement, elle avait pu prévoir...
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• L'hirondelle
des fenêtres
Non, ce ne sont pas les fenêtres qui disparaissent, mais bel et bien l'hirondelle. Tout un symbole, mais surtout, conséquence immédiate, beaucoup plus de moustiques qui nous suçotent le sang avec délectation.
D'aucuns continuent à les évacuer en arguant que les fientes dévastent les lieux occupés. Ce n'est pas juste, quoi, alors que d'autres aimeraient tant en voir nidifier sous un auvent, chez eux.
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• Les serpents
Le site Cistude-nature.org nous apprend que la population des serpents est en train de s'effrondrer dans nos régions. Au moins 7 espèces de ces reptiles sont concernées, et seule la couleuvre verte et jaune semble se maintenir.
Des sssserpents ? Quelle horreur !!!
Eh ben non, au-delà de la répulsion atavique que cet animal fait resurgir en nous, ils sont très utiles et font partie d'une chaîne alimentaire qui est en train de se désorganiser. Nous en subirons forcément les conséquences.
Ah oui, aussi, ils n'attaquent jamais, sauf s'ils sont surpris et ce sont des espèces protégées.
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• Tortues ?
Avant tout, une anecdote : il y a quelques mois, deux tortues marines menacées d’extinction ont été retrouvées vivantes sur deux plages des Landes, et ce le même jour. On ne sait cependant pas d'où elles provenaient. Voilà.
La suite, maintenant.
En France, les tortues terrestres ou Tortues d'Hermann sont protégées. Elles étaient, il y a encore quelques années, assez nombreuses un peu partout. Mais leur effectif est sérieusement en train de très fortement baisser. Pourquoi ? Urbanisation, incendies, fragmentation des espaces naturels, etc, etc.
Du grand classique.
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• Les habitudes
Les animaux locaux ont souvent (et ça existe encore) subi des tracas définitifs de la part de l'homme, tracas venus de coutumes, genre "on a toujours fait comme ça, donc c'est très bien".
Par exemple, on tuait beaucoup les hérissons parce qu'ils mangeaient soi-disant les œufs des poules. Il s'est avéré que c'était faux, au bout du compte.
Les chouettes, considérées comme des animaux du diable, étaient clouées aux portes des maisons, soit pour affoler l'habitant des lieux, soit comme ça, sans raison.
On ne vous parle même pas des serpents.
Un serpent n'a jamais sa chance, on le tue, point-barre. Ou une voiture le tuera.
Mais en France, tous les 10 ans, une personne seulement décède d’une morsure de vipère, alors que 250.000 personnes seront attaquées par des chiens et que plusieurs dizaines en mourront.
Répétouillons : le serpent n'attaque jamais de lui-même, c'est une espèce protégée et il est interdit de les tuer.
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Champions du monde de...
on n'a même plus les mots.

On l'a trouvé ! Le jeu le plus débilos envers des animaux qui, certes, dans cet exemple-là, ne sont pas en voie d'extinction, mais quand même.
Du coup, c'est pas sûr, sûr, que les participants à ce jeu pigent qu'il faut faire attention aux bestiaux qui disparaissent définitivement.

Alors, le jeu, il s'appelle le jeu du cou de l'oie et c'est un rite d'initiation pratiqué dans pas mal de villages plus au Nord.
Bon, l'idée, c'est : on tue des oies et des lapins. D'accord. Jusque là, on voit.
Après on les pend par les pattes, puis on frappe les animaux et on leur embrasse la tête, avant de l'arracher.
Oui, la tête.
Et le public applaudit, parce qu'il est content.
Ah ouais, quand même.
Ahum. Les bas-du-plafond qui pratiquent encore ça et les spectateurs que ça fait rire sont absolument à étudier à fond scientifiquement, de haut en bas et de droite à gauche, pour mieux comprendre.
Parce que dans un premier temps, le truc est pas net, dans l'idée.
Ce serait une coutume médiévale de passage à l'âge adulte. Eh ben... sont partis bizarrement dans la vie, les adultes. 
Un jour, ça va mal tourner cette histoire, les lapins et les oies prendront le pouvoir et ils vont... enfin, tout ça.

- Oie qui vient de lire l'article -
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• On ne s'en est pas vraiment rendu compte...
Exceptés les chercheurs, ornithologues et passionnés, nous ne nous sommes même pas vraiment rendus compte que tous ces animaux s'en allaient doucement mais inexorablement.
De temps en temps, on le constate en se disant que ça fait bien longtemps que l'on n'a pas vu un ver luisant, ou bien un hérisson...
Ça fait un petit pincement au cœur, quand même.
Il ne restera donc plus que Marcelin le sanglier ?
Mais au-delà de cette piqûre de rappel en forme de nostalgie, il y a quand même du très grave qui pointe le bout de son nez à l'horizon enfumé. Du coup, entre la dévastation de la Terre par l'homme avec toutes les conséquences constatées et annoncées, ça inquiète carrément.
Les incendies de 2022 nous ont d'ailleurs bien montré les limites d'un avenir très incertain qui va sérieusement nous chauffer les fesses.
Positivons : la majorité des gens ont pris conscience du bronx qui est en train de se produire.
Oui, c'est vrai, on pourrait penser que ça ne suffit pas de prendre conscience.
Si, si, quand même. |
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En écrivant l'article, nous avons appris plein de trucs en allant sur ce site.
Cliquez sur l'image.
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Bon, il faut pas rêver non plus, c'est bel et bien l'homme qui est la cause de ces disparitions actuelles ou à venir. Et inutile de chercher des boucs émissaires dans des groupes d'humains spécifiques. Nous sommes tous responsables, ne serait-ce qu'en prenant notre bagnole, ou en mangeant la viande issue d'élevages gigantesques, en pérennisant l'industrialisation toujours plus présente, ou encore en continuant à bien asseoir l'artificialisation des sols, etc, etc.
Et tout ça, ça se passe dans le monde entier.
Bien sûr, l'auteur de cet article en tête, votre serviteur, est responsable aussi de cette lente érosion, et ne donne surtout aucune leçon, puisqu'il ne fait pas non plus ce qui devrait être fait.
Les mots et les actes... Entre les deux, s'installe malheureusement tout un univers.

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Puisqu'on parle d'animaux, sachez que sur le site de La Hulotte, très apprécié de beaucoup de monde, vous pourrez commander des tas de livrets trop bien documentés, élaborés avec amour, humour, rigueur et tout et tout.
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Toutes les photos présentes sur cette page sont libres de droit et les montages ont été réalisés par PINSPON. |
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