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Le RAMASSAGE
des
ORDURES MÉNAGÈRES : |
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l'obésité des poubelles
et les SOLUTIONS. |
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La solution à l’obésité des poubelles est personnelle, voire très personnelle. 
Le calendrier ne se trompe pas !
Pour un foyer composé de deux personnes adultes, il est très facile de ne sortir son bac "noir" (déchets voués à l’incinération ou à l’enfouissement) qu’une fois par trimestre.
Oui… En triant correctement et en compostant tous ses déchets alimentaires, on arrive à n’en produire que 100 kilos par an. Ce n’est pas vraiment une performance et pour tout dire, c’est encore trop ! Mais c’est déjà une belle avancée pour notre protection collective et l’économie de notre belle planète.
Alors, pour tous ceux qui plongent dans le doute devant cette affirmation qui n’est pas une "fake news" un petit rappel des règles et du fameux "Comment ça marche ?" s’impose.
C’est très simple en fait.
Pour bien comprendre, il faut y aller étape par étape.
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CE QUI EXISTE DÉJA.

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LE TRI
SÉLECTIF
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1 - Le tri sélectif
Depuis la mise en place d’une collecte plus large du "recyclable", tous les plastiques, le papier et les boîtes de conserve vont dans le bac jaune. Plus besoin de se casser la tête. Les pots de yaourt et les blisters y trouvent leur place. Pas de poche : en vrac dans le bac ! Le ramassage en porte-à-porte, opérationnel depuis l’an dernier, fonctionne parfaitement. Il suffit de faire le tour de son village les jours de passage (soit une fois par quinzaine) pour se rendre compte du civisme des gens.
Avec un tri sélectif de qualité, nous gagnons la moitié du contenant de la poubelle. C’est facilement vérifiable…
Les filières de récupération et de valorisation de ces matériaux se mettent en place et si les marchés sont fluctuants (notamment celui du papier), ils existent bel et bien. Le seul vrai souci réside dans le fait que tout cela a trop tardé. Nous avons pris trente ans de retard dans le domaine. Et la construction d’un centre de tri du côté de Saint-Denis-de-Pile par un collectif de collectivités locales, est une avancée notable mais tardive. Son coût le montre particulièrement. |
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"Les collectivités territoriales ont l’obligation de présenter des budgets en équilibre." |
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LE VERRE |
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2 - Le verre
Nous avons l’habitude maintenant de stocker le verre et de le déposer dans les containers disposés un peu partout sur le territoire. Pour que cela ne devienne pas trop contraignant, il suffit de coupler cette petite corvée avec une autre sortie, il se trouve toujours un container à proximité. Il est vraiment inadmissible de balancer ces bouteilles dans la nature, d’autant que le verre peut devenir un réel danger, notamment dans une forêt. Beaucoup se plaindront que des collectes en porte-à-porte ne soient pas mises en place pour le verre. Difficile en fait ! Rien que pour le bruit lors de la collecte ou la dangerosité pour les agents en charge de ce travail.
Une solution serait la mise en place de consigne, mais il faut convaincre les commerces et les clients du bien-fondé de la démarche. Et il faudra peut-être aussi fabriquer des contenants plus résistants.
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"La taxe est basée sur la superficie de l’habitation. La redevance est calculée sur le nombre de personnes composant le foyer. ".
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LE
COMPOSTAGE

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3 - Le compostage
C’est vrai ! Il faut disposer d’un peu de place pour composter… Avec un minimum d’imagination, on peut pallier cet inconvénient. C’est le point le plus souvent soulevé par les opposants au Système : "Composter c’est contraignant… Il faut de la place… Ça sent mauvais… On a vite des rats...". Autant de mauvais arguments qui, face aux résultats obtenus, ne tiennent absolument pas la route.
Où se cache la vérité ? après une petite expérience, il est très facile de se rendre compte de l’efficacité du compostage.
Pour les gens qui manquent d’espace, il suffit de s’organiser. Au niveau d’un immeuble, d’un quartier ou chez des amis, on peut installer un composteur accessible. On peut aussi aller négocier à la Mairie la mise à disposition d’un composteur public.
"Oui, mais ! Il va être vandalisé ou servir de dépotoir..."
Le scénario du pire n’est jamais loin quand on ne veut pas collaborer…
Bref, le compostage vide le bac noir d’un bon tiers de son contenu et le fait qu’il s’agit essentiellement des déchets "humides", la durée de retenue de la poubelle n’est plus un problème. Les odeurs n’existent plus !
Le composteur, lui fonctionne à merveille. Évidemment il produira plus vite du terreau si l’on respecte la disposition, le fait de remuer et d’arroser.
Mais on peut juste remplir l’appareil et laisser faire la nature. Une fois qu’il est plein, on vide par le bas et on se sert du "résultat" pour nourrir ses plantes vertes ou le gazon d’à côté. Point final et la contrainte, le temps passé. Quelques minutes par semaines suffisent pour vider le petit contenant placé sous l’évier ou dans le garage.
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"Les usagers ont l’obligation légale d’utiliser le service de collecte et de traitement proposé par leur collectivité".
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Quelques
IDÉES
REÇUES

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Le prix de l’incinération a été multiplié par 2,5 en quelques années.
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4 - Quelques
idées reçues
A - Demander aux industriels...
Pour éviter la production de déchets, il suffit de demander aux industriels d’arrêter de sur-emballer leurs produits.
Oui, mais se pose alors le problème de l’hygiène et de la sécurité dans les magasins et les entrepôts. On ne manquera pas d’incriminer le marchand si un produit devient dangereux à cause d’un mauvais emballage.
Ensuite, le consommateur peut aussi acheter des produits en vrac et délaisser le reste. Pour certains produits comme les liquides par exemple, on peut acheter à l’unité et pas au "pack". Il ne faut pas avoir honte de laisser l’emballage dans le rayon ou sur le tapis de caisse. C’est un très bon signal envoyé aux industriels.
Pour tous ceux qui pensent que le vrac coûte plus cher à l’achat, ils doivent absolument comparer les prix pour se rendre compte qu’il s’agit d’une idée reçue et que la publicité (omniprésente et agressive sur tous nos écrans) joue dans ce domaine un très vilain rôle.

B- La taxe augmente ?
On trie et pourtant la taxe ou la redevance augmente quand même !
C’est vrai, mais pour bien comprendre, il faut démonter l’ensemble de la filière : collecte et traitement
C’est à la fin des années 2000, que le législateur a décidé d’appliquer la méthode dite du "pollueur-payeur". Il a fallu aux collectivités (communautés de communes) ne plus subventionner le service et faire payer aux usagers le juste prix de la collecte et du traitement de leurs déchets ménagers.
Il faut savoir que les collectivités locales, contrairement à l’État, n’ont pas le droit de présenter de budget en déficit. Par palier successif, les usagers ont dû assumer l’intégralité du coût du service, d’où les augmentations successives et quasiment ininterrompues depuis lors.
Le prix de l’incinération a été multiplié par 2,5 en quelques années et il a fallu là aussi répercuter sur les usagers. Récemment, un combat s’est engagé entre des collectivités hors CUB et le gestionnaire de l’incinérateur de Bègles (à côté de Bordeaux) pour que le prix demandé soit plus proche de celui demandé à la Communauté Urbaine. Approximativement, le prix à la tonne tourne autour de 120-130 euros. Alors qu’en 2005, il était de 60 euros environ.
L’État prélève une taxe environnementale dont le prix s’est envolé ces dernières années. L’objectif de cette taxe est de faire pression sur les collectivités pour faire baisser la production de déchets pour les ménages. Toucher au porte-monnaie, même si c’est impopulaire, est toujours efficace et l’État se décharge facilement des responsabilités sur les territoires. Les joies de la Décentralisation !
Il faut aussi tenir compte des coûts liés à la collecte (personnels, matériels, gas-oil…).
L’ensemble de tous ces éléments fait qu’il est impossible de faire payer moins cher un service obligatoire. Il faut savoir que personne ne peut y échapper et nous devons respecter le règlement mis en place par la Collectivité (CDC) ou le Syndicat (SICTOM) qui porte le service.
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LES BONNES IDÉES.

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1- Pourquoi pas la redevance incitative ?
En Gironde, la Communauté de Communes de Podensac a mis en place ce système en 2012.
On sait qu’en Alsace "la pesée-embarquée" a très vite été mise en place.
La RI, s’avère très efficace même si elle demande une logistique importante. Il vaut mieux ne pas dépendre d’une société pour collecter les déchets par exemple. En effet, il faut équiper les bacs d’une puce électronique lue par l’ordinateur placé dans le camion. Un véhicule lui-même bardé d’électronique et qu’il faut faire contrôler souvent. Évidemment, la société prestataire va facturer ces équipements au prix fort ! C’est bien ce qui s’est passé. La CDC de Podensac se retrouvant pieds et poings liés face aux rares prestataires capables de répondre aux appels d’offres.
Pourtant, les résultats montrent l’efficacité du système. C’est indéniable ! Les tonnages sont rapidement descendus !
L’incivilité n’a pas été plus importante qu’ailleurs et les usagers ont joué le jeu très correctement. Cela a également permis d’établir un fichier "usagers" très précis, évitant ainsi la fraude à la non-déclaration. Résultat au bout de dix ans : une gestion équilibrée et une qualité de tri satisfaisante.
La fusion des collectivités de Podensac et Cadillac en 2018 est venue modifier la donne. Sur la rive droite, les collectivités (Vallon de l’Artolie et des Coteaux de Garonne) avaient délégué la collecte et le traitement à un syndicat (SEMOCTOM) dont le fonctionnement n’avait pas évolué au même rythme que sur la rive gauche. Il faut avouer que la configuration du terrain n’est pas favorable. Le service se trouvait systématiquement en déficit et il a fallu à la nouvelle collectivité "venir en aide" à ce budget sous forme de prêt (avec l’accord du Trésor Public évidemment !) consenti par la Communauté de Communes.
Comment enrayer cette dérive sans augmenter de façon irresponsable les redevances ? Les élus de la nouvelle collectivité (Convergence Garonne) ont choisi de fusionner l’ensemble des budgets OM (4 au total) dans l’espoir de lisser la seule dette de l’ancienne Communauté de Communes des Coteaux de Garonne et de réduire les coûts de collecte du côté de l’ancien canton de Podensac. Il est vrai que les exigences du prestataire (Paprec), côté rive gauche, incitaient à ce nouveau bouleversement. Il n’en reste pas moins que pour beaucoup, il s’agit bien d’une régression dans la façon de gérer les déchets ménagers. Il s’accompagne en plus du passage à la taxe (calculée sur le foncier et non plus le nombre de personnes dans le logement) jugée très inégalitaire. Le sentiment général est qu’une fois de plus : "Les élus sont allés au plus simple pour éviter la vindicte populaire". Des usagers font entendre leurs voix depuis quelques semaines. Même si leur pétition ne servira à rien, cela montre l’exaspération devant les atermoiements des collectivités.
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Une
redevance
incitative
?

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"Il est formellement interdit sous peine d’amende, de transporter des déchets ménagers dans son véhicule."
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2 – L’apport volontaire.
De quoi s’agit-il ? C’est très simple : faire avec les ordures ménagères comme avec le verre. Mettre en place des bornes dans lesquelles les usagers viendront déposer leur poche noire. Ils seront munis d’une carte qui enregistrera leur dépôt et la facture sera calculée en fonction des poids relevés. L’idée fait son chemin. Elle libère des collectes en porte-à-porte devenues trop coûteuses en raison du prix des carburants et des matériels roulants. Sans compter la main d’œuvre…
Les usagers, sont-ils prêts à cette révolution ? Pas sûr ! Il faudra accepter ce nouvel effort sans compensation aucune. Il faudrait, pour faire « avaler la pilule » aux usagers, une vraie diminution des taxes et autres redevances. Impossible au regard de la "rigidité" des budgets.
Du côté du Libournais, la révolte gronde face à ce projet particulièrement novateur. Sans doute un peu trop !
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L'apport
volontaire

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"Le dépôt sauvage est interdit et des verbalisations peuvent être réalisées sur la simple découverte de documents incriminants."
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3 - Mutualiser au niveau département.
C’est sans doute la meilleure idée qui soit. Elle aurait dû faire l’objet d’une décision législative au moment de la Loi de Décentralisation. Sans doute que des techniciens utopistes l’ont proposée.
Construire une régie départementale, comme la voirie ou l’électrification, ouvrait des perspectives. Les sociétés spécialisées et les actionnaires qui en détiennent les parts, auraient eu sans doute la vie beaucoup moins heureuse si cette belle pensée avait vu le jour. La construction d’un centre de tri par un collectif de collectivités est à saluer même s’il vient bien tard.
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La
mutualisation

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4 - Réduire le nombre de tournées.
Les usagers se sont habitués à sortir leur bac noir toutes les semaines. Qu’il soit plein ou pas ! On sait que les habitudes sont tenaces. En réduisant de moitié les passages, on fait nettement baisser les factures. Pas besoin d’être grand clerc pour s’en rendre compte. Mais il apparaît que les gens n’acceptent pas cette solution.
A Saint-Symphorien, par exemple, la Municipalité a demandé au SICTOM de continuer ses tournées hebdomadaires. À terme, ces quatre passages mensuels seront facturés, mais l’usager va garder son confort encore un peu…
- "Quinze jours, c’est beaucoup trop, la poubelle sent mauvais, mon bon monsieur !".
 
Et l’on en revient au tri, au compostage et au brin de conscience qu’il faut pour avancer. Et au fait qu’une famille composée de deux personnes adultes peut se contenter de sortir son bac noir une fois par trimestre.
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Le nombre
de tournées
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"Le tri sélectif a évolué grâce aux techniques de tri mises en place. On peut maintenant séparer les différents plastiques pour les répartir en fonction de leur destination."
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Une dernière petite info
pour la route ?  |
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Le service "ordures ménagères" facturé à l’usager comprend :
• la collecte des déchets ménagers (en porte-à-porte),
• la collecte du tri sélectif (en porte-à-porte),
• la collecte du verre (bac distant),
• le traitement des déchets ménagers (incinération, enfouissement),
• la déchèterie. |
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2 réactions concernant
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• Réaction 1
"Très bon article dans le fond et la forme.
Par contre, je ne suis pas du tout d'accord avec l'apport volontaire et le principe de la carte qui enregistre les dépôts. Cette méthode a montré ses limites, notamment en Dordogne. De plus, il faut arrêter de grignoter de tous les côtés possibles ce qui relève d'une sorte de service public pour les usagers. Il faudrait donc prendre sa voiture, amener soi-même ses ordures ménagères dans un point de dépôt, pour parfois se retouver face à des containers qui débordent, des cartes qui ne fonctionnent pas ? Ceux qui habitent dans les hameaux et les personnes âgées vont beaucoup apprécier ! Et cela sans aucune réduction notable d'un point de vue financier ? Les gendarmeries disparaissent, les déserts médicaux s'étendent, Les Postes ferment, etc. ; dans le futur, il faudrait donc continuer dans cette voie et amener soi-même ses ordures ménagères dans des points de dépôts. Discutable.
Il y en a assez, mettons plutôt à contribution les fabricants et commerces qui nous proposent des articles avec deux, voire trois blisters. Avant de chercher des solutions techniques à un problème, éliminons d'abord la source du problème."

• Réaction 2
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