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LA PHOTO |
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Les COMMENTAIRES |
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Le maïs est bien là, trop présent. Même si la dernière famine "officielle" date de 1850 dans la région, la misère conduisait les paysans à trop en manger, et ils contactaient la pellagre dite "Pellagre des Landes Girondines" ou "de La Teste". Cette maladie diagnostiquée en 1830 conduisait les gens à se suicider en se noyant (puits, lagunes), tellement les souffrances étaient atroces (appareil digestif, etc).
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La cataracte guette probablement cette femme, comme la plupart des individus à son âge. A cette époque, on en devenait aveugle.![]() |
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Cette fileuse souffre peut-être d'un cancer, comme beaucoup d'autres, mais elle ne le sait pas forcément. Pourtant, plusieurs formes de cette maladie sont connues et diagnostiquées au moins depuis l'Antiquité. La guérison est encore très peu probable en 1893, les premières chimiothérapies étant apparues en 1940.![]() |
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Jeanne aurait-elle très mal à une dent ? Elle se la fera alors sûrement arracher, la douleur résistant souvent aux remèdes par les plantes (clou de girofle, etc.), sans parler des infections graves possibles. Quant à essayer de faire soigner vraiment la pénible quenotte, c'était un luxe plutôt réservé à la classe dominante, même si la fameuse fraise du dentiste est née en 1871. De plus, les premiers anesthésiants efficaces de cette époque-là étaient encore trop coûteux. Cela dit, il faut bien reconnaître qu'à notre époque, les soins dentaires restent chers, hors dispensaires, si on ne dispose pas d'une bonne couverture sociale, et certains font donc l'impasse par manque d'argent. ![]() |
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Cet enfant a une attitude un peu inquiète, due à la pose pour la photo, mais il présente surtout des cernes prononcées, et ce n'est pas pour avoir trop joué aux jeux vidéos. Il se nourrit très frugalement, comme ses parents, et il manque de certains éléments essentiels à sa croissance. De plus, il est mis à contribution aux travaux agricoles dès son plus jeune âge. Son espérance de vie en 1850, si tout se passe bien, est d'environ une quarantaine d'années.![]() |
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C'est un balai fait maison. Les gens ne sont pas riches et tout le mobilier, les outils ménagers et le matériel agricole sont faits à la main, localement, directement par les habitants ou les artisans du coin, peu chers. Le troc ou l'échange de travaux et services est aussi fréquent, ce qui était très positif.![]() |
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Marie, comme toutes les filles de son âge, n'est sans doute pas restée très longtemps à l'école. Il faut survivre et travailler pour la famille. Même si la scolarité est obligatoire depuis 1882, l'absentéisme était très répandu. Quand on avait besoin des enfants, ils ne se rendaient plus dans des écoles (de toute façon très sinistrées : locaux peu propices à l'étude, matériel scolaire squelettique, mobilier mille fois utilisé, etc.). Marie se mariera donc peut-être très vite, parfois à partir de 13 ans, afin de créer un couple qui sera une sorte d'alliance de survie.![]() |
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Louise a 16 ans. Peut-être est-elle est enceinte. Quand cela arrive à des jeunes filles de son âge, le père présumé nie parfois tout en bloc. Alors, socialement, les futures mères vont en baver, car si elles gardent le bébé, ce sera très compliqué pour elles et leurs enfants tout au long de leur vie. Elles seront stigmatisées. Pour échapper à la honte, elles essaieront peut-être alors de faire appel avec l'aide de leurs parents à une "faiseuse d'anges" (une avorteuse), même si celles-ci étaient moins nombreuses à la campagne. Ces quasi-adolescentes, en panique, risqueront alors leur vie, l'hygiène restant très rudimentaire. Mais si avorter était un crime depuis 1810, la rigueur de la vie rurale encourageait dans les faits un avortement discret concernant même des femmes mariées (trop d'enfants à nourrir...). ![]() |
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Les murs étaient recouverts de chaux et, dans les airials, l'idée même d'une décoration très présente telle qu'on la conçoit maintenant n'existait pas. Se nourrir et aller à l'essentiel restait en effet une priorité. Donc les habitats ruraux landais étaient souvent misérables, décrépis, rafistolés à la "comme ça peut" et pas du tout isolés. Attention à l'image montrant des maisons "pimpantes", vues à Marquèze, par exemple. Seules échappaient à cette règle les maisons des riches propriétaires et notables, bourgeois pouvant se permettre le superflu. ![]() |
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Le pain constitue l'une des bases de l'alimentation. Les cultures de seigle et de millet permettaient de produire la farine nécessaire à sa fabrication. Il doit pouvoir durer plusieurs jours, et nul doute que les derniers quignons devaient être bien durs, un coup à se déchausser des dents déjà bien fragiles. A noter que dans les airials, les fours à pain sont collectifs. En 1850, la nourriture, peu abondante, est à base d'un régime essentiellement végétarien (œufs, laitages, légumes, soupes, céréales diverses, etc.). La viande reste un luxe réservé aux fins de semaine (pas toujours) ou aux grandes occasions (mariages...).![]() |
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Ces chapeaux de femme en paille, même s'ils ont l'air très élégants, restent toujours d'une couleur très discrète et renvoient surtout à une réalité difficile, les travaux des champs, éreintants, briseurs de dos, quel que soit le temps. Mila Diou ! Qu'il a fait chaud, parfois !![]() |
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La cheminée permet de se chauffer, de cuire la nourriture et de se parler le soir, Netflix étant réservé aux familles riches (fake news, faites un effort, quoi !). C'est un véritable gouffre énergétique qui ne chauffe pas la grande pièce et, en plus, elle fume en général beaucoup. La famille qui dispose d'une cheminée qui ne fume pas est bénie des dieux. Bizarrement, au fil des siècles, et dans beaucoup de campagnes de France, "on a toujours fait les cheminées comme ça", sans vraiment chercher à les améliorer pour mieux en profiter. En résumé, on se les gelait sévère, l'hiver venu. ![]() |
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Chaises basses, chaises plus hautes, ces sièges étaient adaptés à une fonction précise. On retrouvait les sièges bas devant les cheminées où l'on préparait le repas tout en papotant (écosser des haricots, par exemple). Les chaises plus hautes classiques étaient très logiquement regroupées autour de la table. Sur la photo, on voit beaucoup de chaises car il y a beaucoup de personnes. En réalité, ça n'arrivait jamais, sauf cas très exceptionnel, car les chaises étaient peu nombreuses dans la maison. Le canap', lui... Non, pas de canapé. ![]() |
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