’est par les temps de forte chaleur que l’envie me prend. Après déjeuner, alors que le soleil cogne à plein sur nos têtes, je saute sur mon VTT et je fonce le plus vite possible vers le ruisseau.
Un peu de piste cyclable, un peu de chemin blanc et me voilà à pied d’œuvre.
Je me faufile sous le pont et je planque mon vélo dans un fourré. Chaussé de mes plus mauvaises baskets, je m’engage dans le lit du cours d’eau. Oui, l’eau est particulièrement glacée et le contraste entre la température ambiante et celle de l’eau, a un effet terrible sur moi.
Pas mauvais du tout. Bien au contraire !
Si j’en crois la faculté, le froid agit de façon bénéfique sur les muscles.
Le temps de m’habituer à l’environnement liquide et j’entame ma marche. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il s’agit là d’une forme de canyoning en eaux calmes, mais c’est un peu sportif quand même.
Bon, pas de casque ! Le bob suffit. Même si vous n’avez pas celui du fameux saucisson Fleury-Michon...

Image NON générée par une I.A. -
La règle principale dans ce type d’exercice de plein air, c’est de ne pas trop bouleverser l’écosystème du petit ruisseau. Éviter de faire des grands pas et laisser les pieds dans l’eau pour éviter de produire de l’écume et du bruit. En marchant silencieusement, on profite pleinement de ce merveilleux parc qu’est le lit d’une rivière. Il fait un peu sombre et les animaux sont à leur quotidien, sans trop se soucier des présences inhabituelles.
Il m’est arrivé de surprendre une chevrette en train de boire.
Une maman sanglier et ses petits.
Des gros oiseaux et des insectes de toutes marques (espèces ! Si vous voulez).
Un ballet incroyable offert par la nature.
Ici, pas besoin d’acquitter de droit d’entrée ou d’abonnement multiple. Il n’y a aucun danger dans ce genre de balade et il est possible d’ne faire profiter les enfants sans aucune contre indication.
Pour ma part, je n’ai jamais été piqué par quoi que ce soit.
Pour éviter l’agression, qui sera plutôt un acte de légitime défense, il ne faut pas faire de geste brusque ou se perdre d’affolement.
J’ai été plusieurs fois chanceux, en apercevant de forts jolis poissons. Des truites, des poissons blancs...
Ce monde-là est exceptionnel.
Je marche le plus loin possible.
Une fois mon but touché ou trop fatigué pour continuer, je reviens par la piste, la plus proche du cours d’eau. Avant de reprendre mon vélo, je nettoie mes godasses, mon chapeau et mes lunettes. La chaleur me retombe dessus car le soleil est encore bien accroché. Elle n’a pas de véritable effet, la fraîcheur s’est installée en moi pour quelques jours. Je n'ai même pas eu besoin de clim pour ça !! |