Le Tuzan :
le feu Conseil.
 
   
  Ce n’est pas nouveau. Le Conseil municipal de la Tuzan n’est pas une assemblée de grand calme.

Pour autant, il faut bien reconnaître que depuis les élections de 2020, les démissions s’enchaînent et le retour aux urnes devient une habitude. Voire une nouvelle tradition locale.

Cette fois-ci, ça se grippe concernant le financement d'un aménagement de la Départementale 3, qui représente un danger pour les habitants.
Que se passe-t-il vraiment ?

 
     
 
 

 

 

1 • Trop cher ?

Il y a beaucoup de non-dits derrière les explications langue-de-bois habituelles. Les démissionnaires expliquent officiellement que "le fonctionnement du conseil ne leur convient pas", ou bien encore que le projet (aménagement de la D3) en question "est beaucoup trop cher pour la Commune".

Alors… Difficile de se contenter de cela en sachant que le fonctionnement d’une instance est régi par des règles administratives strictes et parfaitement claires. Même si le Maire, Christiane Bénich, assume son autorité avec rigueur, elle ne peut en aucun cas instaurer un État totalitaire au sein de l’Assemblée qu’elle préside. Les services de la Sous-préfecture qui valident la moindre décision prise, sont là pour garantir son fonctionnement.


  Cet article a été écrit par l'un des participants à ce site. Si vous n'êtes pas en accord avec ce texte, alors n'hésitez pas à donner votre point de vue par mail.  
 

 

 

• Les finances d'un petit village.

Concernant le projet d’aménagement de la D3 dans sa traversée du village. La Commune a bénéficié de toutes les aides possibles pour mener à bien ce chantier dont le premier enjeu est la sécurité publique. Ce sont bien des techniciens (cabinet spécialisé ou Département) qui ont imaginé la restructuration en tenant compte des moyens à mettre en œuvre et des impératifs routiers et environnementaux.

Des professionnels, donc ! Ils tiennent compte des besoins des habitants en matière de sécurité et de développement du bourg. Sans oublier la fluidité de la circulation sur cette voie dont personne n’ignore l’importance. Un accompagnement du Département et des services de l’État est là pour garantir à la commune un lissage financier harmonieux pour ne pas grever les finances d’un petit village. C’est d’une clarté absolue. Aucune zone d’ombre !

Alors…

 
   
 

On estime qu'en France, une Départementale sur deux est dangereuse. Les autres sont très dangereuses.
(Signé : la A.D.H.Q.F.C.Q.P.P.T.V., l'Association des hérissons qui font ce qu'ils peuvent pour traverser vite).

 
     

 

 

• La culture publique

La Maire a-t-elle oublié d’informer ses conseillers ? L’information est disponible en Mairie, en Sous-préfecture et auprès du Trésor Public.

La Maire a-t-elle agi avec brutalité ? On peut en douter au regard de son implication et de son abnégation au service du village.

Sans manquer de respect à qui que ce soit, il semble ici que "la culture publique" fasse défaut et que personne n’a envie de chercher à comprendre.
On ne parlera pas de rancœur personnelle et de règlement de compte intempestif. Mais bon…. Loin des querelles, la gestion d’une commune n’est pas celle d’une entreprise ou même d’une famille. Il ne faut pas voir les investissements en termes de rentabilité. Et oui, aménager la traversée d’un bourg est forcément utile. Nécessaire...

 

Image NON générée par une I.A.

 

 

 

• Risques d'accident ?

Prenons un exemple : on traverse le Tuzan à 50 kms/h (si on respecte la vitesse).
Vite donc !
On ne s’arrête pas. Le risque d’accident est réel. Le petit centre est maintenant désertique, presque effrayant. Rien ne peut s’y faire.
Toutes les animations sont ailleurs. Les gens ont peur... Les enfants font attention en allant attendre le bus le matin.

Imaginons un vrai ralentissement de la circulation. Le fait que les piétons, les cyclistes, les cavaliers puissent circuler en toute quiétude sans déranger les poids-lourds qui passent par là à longueur de semaine. Il s’agit d’une nouvelle configuration venant totalement changer le donne.
On peut maintenant voir des animations devant la Mairie. Et un peu plus tard, un commerce de proximité qui s’implante dans le périmètre. Forcément, les touristes s’arrêtent.
On voit des gens se diriger doucement pour pique-niquer vers l’ancienne gare au calme et à l’environnement parfait.

Eh oui, l’investissement est payant. En termes de qualité de vie, les habitants vont forcément y gagner. Moins de stress. Plus de sérénité.

Le bourg change du tout au tout.

 

Image NON générée par une I.A.

 

 

 

• S'ouvrir à la démocratie participative

Oui, les élus doivent comprendre qu’un projet d’aménagement urbain n’est pas un "achat" ordinaire, que la gestion d’un budget municipal ne doit pas se concevoir comme un simple jeu d’épargne et qu’il faut, pour participer à la vie publique, accepter d’ouvrir son esprit à la démocratie participative et de se cultiver à la chose publique.

On constate depuis plusieurs années que nombre d’élus ne connaissent pas ou mal le fonctionnement des institutions. Parfois, certains se comportent violemment pour justifier leur ignorance. Des temps de formation pour les élus existent. Des services administratifs sont là pour donner toutes les explications nécessaires et garantir la bonne marche des affaires publiques.

 

 
 

PinsPon a déjà consacré un article aux places de villages, localité par localité et au problème des poids-lourds qui traversent les villages

 
C'est par ici
 
     

 

 

Certes, l’élu est investi d’une sacrée mission ! Faire en sorte que ses concitoyens qui lui ont fait confiance dorment paisiblement.
Il s’agit d’une vraie responsabilité. Mais il ne doit pas devenir une sorte de dictateur qui, au moindre signe d’orage, sort sa carte "démission" en utilisant des arguments qui ne sont absolument pas acceptables.
Retour aux urnes en juin…

Affaire à suivre.

   
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