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"HOMMES et FEMMES
politiques, TOUS POURRIS !"
Réalité
ou gros délire populiste ? |
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"TOUS POURRIS !".
Qui parmi d'entre nous, dans un moment de colère blessée, n'a un jour cédé au plaisir coupable d'énoncer ce qui nous paraissait sur le moment une "vraie vérité véritable véridique" ?
Cet état d'esprit s'est depuis très longtemps installé dans la population et a d'ailleurs fait le jeu des partis plutôt situés aux extrêmes de l'échiquier politique. A juste titre ?
Nous avons voulu confronter les dires à la réalité et force est de constater que si cette réalité s'avère plus nuancée, elle n'est pas toujours dénuée de fondement... |
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"Un homme ou une femme politique, ça démarre souvent en bas de l'échelle, au niveau local". |
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- Photos Internet / Montage PINSPON -
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• Statistiquement parlant.
Dire que les hommes et les femmes politiques sont tous des pourris, ça ne fonctionne pas, statistiquement parlant. Il faudrait vraiment que TOUS soient pourris. Et ça, c'est impossible.
Au mieux, pourrait-on parler d'une profession ou d'une fonction qui a beaucoup fait parler d'elle au fil de l'Histoire de France récente, de façon négative, ou même très négative.
Alors d'où vient ce qualificatif méprisant et insultant ? Simple, nous élisons ces politiques et nous attendons beaucoup d'eux, beaucoup. Beaucoup trop, apparemment, au vu des affaires sordides et des reniements qui les concernent.
Et bien sûr, oui, cela concerne tous les partis, bien sûr. |
La politique ou l'art d'embrouiller... |
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• Elus nationaux ou locaux.
Un homme ou une femme politique, ça démarre souvent en bas de l'échelle, au niveau local. Les Français, d'après de nombreux sondages que vous n'aurez aucun mal à trouver sur Internet (on ne va pas tout faire non plus ! ), ont beaucoup plus de considération envers les politiques locaux qu'envers ceux qui ont déjà grimpé l'échelle et se retrouvent élus nationaux. Un peu comme si le fait d'emprunter cette échelle les salissait, inexorablement.
Cette différence de statut qualitatif ne tient pas toujours complètement la route car les petits et gros scandales ont aussi émaillé la vie de nos campagnes et de nos quartiers.
L'ampleur est parfois moindre, parce que les enjeux financiers et électoraux sont moindres, mais cela a existé, notamment dans les communes importantes (appels d'offres foireux, copinages, etc, etc.). Les potentats locaux ont toujours bombé leur torse et mieux valait être de leur côté, pour profiter de nombreux bienfaits matériels et postes "réservés".
D'ailleurs, parfois, ils existent encore.

- Photo Internet -
Mais, cependant, oui, l'élu local a vraiment du mérite, confronté qu'il est à de nombreux défis parfois impossibles à gérer et à une violence verbale et physique envers sa personne qui s'installe insidieusement.
Les volontaires sont d'ailleurs de moins en moins nombreux dans nos communes et l'Etat ne les aide en rien dans leur sacerdoce souvent décourageant. |
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Cet article a été écrit par l'un des participants à ce site. Si vous n'êtes pas en accord avec ce texte, alors n'hésitez pas à donner votre point de vue par mail. |
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• Mais, en vrai ?
Nous avons appris récemment que le Président du Sénat, Gérard Larcher, a commandé un fauteuil coûtant 40.000 € pour y asseoir son auguste postérieur lors des séances publiques.
Et ce, au moment même où le gouvernement Bayrou demande de sérieux sacrifices au français.
Respect, bravo et chapeau bas. 
Cette anecdote est révélatrice.
Révélatrice d'un comportement. Et ce comportement laisse à penser que les hommes politiques n'ont tout simplement pas de morale.
Alors, du coup, peut-on en arriver à dire que les hommes politiques sont "tous pourris" ?
Bien sûr, ces mêmes politiques ont beau jeu de dire que c'est du mauvais populisme que d'affirmer que les élus sont tous des moisis. Soit.
Mais n'ont-ils pas donné trop souvent le bâton pour se faire battre ? Et si un élu a rempli sa fonction avec honneur, un autre, juste derrière, n'a-t-il pas effacé cette appréciation très positive par des actes et un comportement peu dignes d'un représentant de la nation ?

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Ce n'est pas ce fauteuil qu'a acheté Gérard Larcher, mais celui-ci nous a paru très adapté, avec son élégance... royale. |
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Si, intellectuellement parlant, évoquer une corruption massive peut sembler exagéré, cette affirmation trouve ses racines dans l'émergence, au fil des décennies, de faits délictueux constants très graves, ou bien de comportements très limites ou carrément condamnables, moralement parlant.
Comme une histoire de fauteuil, très symbolique, au final. |
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Cela fait déjà bien longtemps que les hommes politiques sont caricaturés et méprisés.
(Dessin humoristique : Honoré Daumier (1808-1879) |
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• Des faits implacables.
Au fil du temps, les scandales ont été trop nombreux pour que l'électeur moyen s'y retrouve et puisse avoir foi dans l'efficacité de son vote. Promesses non tenues, tripatouillages électoraux, magouilles financières, enrichissements personnels, etc. ont été une constance de la vie politique de la Vème république. Il semble désormais extrêmement difficile que la courbe de non-confiance dans nos hommes et femmes politiques puisse s'inverser.
D'ailleurs, les derniers évènements concernant les élections législatives ont montré comment un Président de la République et ses conseillers pouvaient spolier les trois-quarts des électeurs en installant au pouvoir des ministres absolument pas représentatifs des résultats de ces élections.
Et après, on critiquerait la population parce qu'elle s'abstient trop souvent de voter ? Guignolades de donneurs de leçons qui ne manquent pas d'air.
"Les derniers évènements concernant les élections législatives ont montré comment un Président pouvait spolier les trois-quarts des électeurs" |
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Les indemnités / salaires de nos élus sont parfaitement consultables par Internet.
Si, à notre avis, les sommes indiquées sont tout à fait justifiées pour les élus locaux, la population pourrait par contre être un tantinet amère au vu de ce que gagnent les députés, par exemple, qui souvent bossent beaucoup moins et font preuve pour certains d'un absentéisme détestable.
A vous de voir.
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Indémnités des élus locaux, cliquez sur l'éventail de billets, à gauche |
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... Et maintenant, les députés, cliquez sur les 4 billets, à gauche |
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- Photos Internet Freepng -
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• Merci, Dutronc.
De temps en temps, on se prend à admirer à juste titre un élu, pour son travail sincère et désintéressé sans concession, ou encore pour son engagement en faveur d'une cause respectable. Ça fait du bien.
Mais beaucoup d'hommes politiques ne sont pas faits de ce bois-là.
• Ceux-là, ils savent toujours ce qui est bon pour les Français et n'hésitent d'ailleurs pas à l'affirmer sans cesse sur les médias, déclarant que la population "veut ça" ou "souhaite ceci". Ils le savent et le martèlent péremptoirement.
• Ils mentent sans vergogne et ne s'en cachent même plus vraiment.
• Ils promettent et changent d'avis comme de chemises (merci, M. Dutronc pour votre chanson "L'opportuniste", elle est malheureusement chaque jour un peu plus d'actualité, ô combien).
• Ils sacrifient des pans entiers de la population parce qu'ils connaissent ce qui est bon pour elle.
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"Ils savent toujours ce qui est bon pour les Français et n'hésitent d'ailleurs pas à l'affirmer sans cesse sur les médias". |
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• Certains n'hésitent pas à se servir au passage, quelques-uns sont condamnés et on oublie tout... jusqu'à la prochaine affaire.

Mais ça sert à quoi d'écrire encore et encore tous ces râbachages déjà mille fois formulés ?
A garder notre dignité.
A montrer que beaucoup d'électeurs ou non-électeurs ne sont pas dupes.
A dire à nombre d'hommes politiques lamentables que, même s'ils ont le pouvoir, ils devraient se remettre en question, tellement ils font honte.
Pendant ce temps, une grande partie de la population essaiera de surnager tant bien que mal jusqu'à la fin du mois. |
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