Kinés, masseurs :
patients, les patients ?
 
 

Tout le monde a besoin un jour de rencontrer un(e) masseur(se)-kinésithérapeute, un kiné, quoi.
Tout le monde. Des très jeunes jusqu'aux plus âgés.
Pas toujours avec plaisir, puisqu'il s'agit de remettre la plupart du temps son corps abimé en forme, mais en souffrant quand même un peu beaucoup.
Exercices de musculation et de renforcement de sadiques, etc, etc, tout est fait pour que vous alliez mieux, avec un peu de persévérance.
La plupart du temps, ça se passe d'ailleurs très bien, et parfois, non.

Expériences locales. C'est à lire ici.

 

- Photo Internet -

 
 

• Le métier de kiné et vous.
Bon, prenons un plombier.
Hum ? Pourquoi un plombier ? Vous n'avez pas envie d'un plombier ?
D'accord, alors prenons alors un enseignant ou un boucher, ce que vous voulez, on ne va pas vous contrarier.
L'idée, c'est de se dire que, comme dans toutes les catégories de métiers, il y en a des bons et des moins bons. Ils sont humains.

Qui décide de la valeur d'un kiné ?
Vous ? Oui, d'accord, vous, mais pas que vous, siouplaît, car il y a bien sûr des études pour devenir kiné.
Il faudra à un étudiant 5 ans après le bac pour préparer un D.E. (Diplôme d'Etat) de masseur-kinésithérapeute, obligatoire pour exercer.
Ça compte et ce n'est pas rien.

Donc, revenons à ce que vous disiez plus haut, à savoir que c'est vous qui savez si un kiné est bon. En fait, sans vouloir vous agacer encore un peu plus, ce n'est pas pas toujours vrai, car ce qui vous paraît peu efficace sur le moment peut être en fait très bénéfique à votre corps à long terme.

Alors, quoi, les avis Google vous informeraient de la valeur du kiné ? Prudence, comme l'ont montré différentes enquêtes, c'est souvent pipeauté, ou c'est un règlement de compte, ou un avis sur la secrétaire alors que le kiné n'y est pour rien...

Mais quand même, si.
Vous avez vraiment votre mot à dire.

C'est votre bilan global final, physique et mental, qui comptera. "Est-ce que je me sens mieux ?", "C'était bien l'accueil !" et autres ressentis.

Voyons la suite.

 
 

Sachez que nous ne citerons aucun nom de professionnels locaux dans cet article. Mais vous lirez des expériences qui font état de faits réels.
En effet, PINSPON ne va pas s'engager dans des procès en diffamation sans fin. Mais cet article est intéressant, car il vous donne des indications sérieuses sur ce qui est acceptable et ce qui l'est moins quand vous devez entamer des séances de kiné.



- Dessin Internet -

 
     
 

Accueil, locaux,
séances, résultats :
tout prendre en compte.

 
 

1 • Trouver un kiné.
Selon l'endroit où vous trouvez et selon la distance que vous serez prêts à parcourir, vous aurez plus ou moins de choix. Même s'il y a 90.000 kinés actuellement en France, leur répartition géographique n'est pas du tout homogène. Oui, certes, dans le Sud de la Gironde et dans le Nord des Landes, on trouve des kinés, mais ce n'est pas toujours facile.
De plus, si vous souhaitez absolument un type précis de professionnel, du genre femme ou homme, jeune ou plus âgé, alors ça se complique. Souvent, aucun de ces critères pour choisir un kiné n'a de valeur, sinon celle crée par vous-mêmes de façon très arbitraire.

Quoiqu'il en soit, certains vous mettront de toute façon sur de liste d'attente, non pas forcément parce qu'ils sont excellents et donc très demandés (ça peut...), mais aussi tout simplement parce qu'ils ont parfois une capacité d'accueil plus limitée et qu'ils sont peu nombreux dans une zone déterminée. On ne peut pas ajouter indéfiniment des patients dans un cabinet de masseur-kinésithérapeute.

Cependant, bonne nouvelle pour nos communes parfois très mal desservies : dès 2028, les kinés nouvellement diplômés ne pourront s'installer dans un premier temps que dans des zones dites sous-dotées. Ce qui devrait nous simplifier la vie, non ?

 
       
  En bref, il n'est pas toujours simple de trouver le kiné idéal, et des compromis seront nécessaires, dans certaines limites.  
       
 

2 • L'accueil.
L'accueil est très important et, d'ailleurs, ce que vous ressentirez au début, vous le ressentirez souvent tout au long des séances.
Il y a d'abord l'accueil téléphonique.
D'accord, le kiné n'a pas toujours beaucoup de temps, ou ne dispose pas toujours d'une secrétaire à temps complet, mais ne jamais réussir à contacter le kiné et tomber sur un répondeur indiquant qu'on vous rappellera (peut-être...) devient vite très pénible.
Et si quelqu'un répond, il ne faut pas avoir l'impression de déranger. C'est arrivé à plusieurs patients dans deux grosses communes du Sud-Gironde.


- Photo-montage réalisé sans I.A -

Quand vous arriverez pour la première fois dans les locaux, il est impératif que vous soyez accueilli(e)s avec amabilité et discrétion.

Amabilité, parce que ça met en confiance et montre que le professionnel est à l'écoute, qu'il est capable de prendre du temps avec vous pour décider de la meilleure marche à suivre pour votre guérison.

Discrétion, parce que tout le monde n'a pas besoin de savoir que vous vous êtes fait un lumbago en... oui, voilà, tout le monde n'a pas besoin de savoir. C'est vous qui déciderez de la raconter ou pas.

 
       
  Amabilité, disponibilité, écoute : si vous trouvez ces trois qualités chez un kiné lors de votre première rencontre, alors scotchez une étiquette sur son front avec votre nom dessus, pour indiquer qu'il vous appartient.  
       
 

3 • Les locaux et l'équipement.
Il existe de tous petits cabinets et, à l'inverse, de grandes structures, même dans nos contrées. La superficie des locaux n'est pas un gage forcément de qualité, mais ça aide. Nous avons par exemple mémoire d'une petite salle dans cette commune du Sud-Gironde où les patients étaient vraiment entassés les uns sur les autres, et c'en était presque oppressant.
Si l'équipement (échelles, vélos, tapis, etc.) jouent à touche-touche, c'est vite pénible et on n'a pas envie d'entendre juste au creux de l'oreille les craquements des genoux du monsieur d'à côté, accompagnés de ses gémissements et de son souffle haletant.

Bien sûr, il faudra que la salle(s) ou les box dans lesquels sont disposées les tables de massage soient à l'écart et leurs portes susceptibles de se fermer.

De même, cela va de soi, il est nécessaire qu'un cabinet de kinésithérapeute soit conçu à la base pour cette fonction, ou au moins le paraisse après des travaux sérieux, car parfois, on ne sait plus si on se trouve au bon endroit, ou bien dans un ancien commerce ou local vaguement réhabilité.

 

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- Photo-montage réalisé sans I.A -

 

Et puisqu'on parlait plus haut d'équipement, il est évident que plus il y en a (...en bon état), mieux c'est. Une lectrice nous a raconté avoir reçu sur le pied, cela fait quelques années, l'une des boules métalliques d'un haltère (et non pas "une" haltère) qui s'était détachée. Elle couina et chouina donc longuement ! Nous avons aussi eu vent d'espaliers en bois fixés approximativement.
Par ailleurs, les différents équipements d'entrainements (vélos, tapis, stepper, etc.) ne doivent pas être trop souvent hors-service.

Enfin, même si vous êtes censés suer par tous les pores (surtout à Amsterdam...), les locaux doivent être quand même un petit peu chauffés quand c'est nécessaire, et disposer de points d'eau faciles d'accès. Si.

Ajoutons que des vestiaires corrects sont très appréciés (ou au moins des patères en nombre suffisant). Enfin la présence d'un endroit où des objets de valeur (clé de voiture, montre, portefeuilles, sacs, smartphones, etc.) pourront être stockés en sécurité est absolument nécessaire.

 
       
  Salle fonctionnelle, assez spacieuse et chauffée, équipement en état et en nombre suffisant sont autant d'indicateurs d'un cabinet qui respecte ses patients.  
       
 

4 • Les séances.
Ah, ces séances, parfois tellement joyeuses ou souvent longues et ennuyeuses ("faites-moi 1250 fois cet exercice !"), ou bien encore vraiment électriques. Electriques ? Mais oui, vous savez bien, cet appareil avec des électrodes appelé électro-stimulateur qui vous chatouille désagréablement et permet à votre kiné de vous abandonner seul pendant une demi-heure dans une salle à l'écart. Vous apprenez ainsi à devenir fantôme transparent, mais autonome.

Electrique encore ? Allons-y et parlons de cet appareil à ondes de choc dont le kiné vient de vous confier le maniement pendant un bon moment après vous avoir expliqué comment s'en servir. Vous n'osez même pas lui dire que votre précédent kiné vous avait dit qu'il ne fallait surtout pas qu'un patient s'en serve seul et que c'était au professionnel de le faire...
Qui a raison ?

 

Très, très souvent, la séance se déroule bien, le kiné est attentif, vous observe pendant que vous faites vos exercices, corrige vos mouvements, il vous parle avec gentillesse sans vous culpabiliser. Il sait adapter ces exercices à votre niveau, à vos possibilités, à votre pathologie.
On ressent d'ailleurs une bonne ambiance générale dans la salle, ambiance qu'a su créer un bon professionnel.
Il y en a plein, des professionnels comme ça, vraiment. Des sérieux, plein d'humanité et très compétents.

Ça vous fera oublier les autres qui se parlent entre eux, en se racontant leur week-end et leurs loisirs sans discontinuer, ou qui se moquent éventuellement plus ou moins discrètement d'un patient pour telle ou telle raison. Ils sont rois dans leur antre et le font sentir, n'hésitant pas à mettre très mal à l'aise des patients devant le groupe par des remarques parfois vexantes ou déplacées. Non, on n'invente rien, promis.



Et, bien sûr, on n'invente pas non plus l'histoire de ce patient allongé sur une table dans l'une des salles d'un cabinet de kiné local qui voit un soir toutes les lampes s'éteindre peu à peu. Il sort du box, un peu étonné, longe le couloir vers la sortie et aperçoit le kiné en train de quitter les lieux. Vous avez tout compris, il avait été oublié.

Ces exemples très limites nous amènent d'ailleurs à dire qu'il faut être prudent quand on donne des avis sur Internet concernant un cabinet de kinés. Pourquoi ? Parce que si l'on a pu par exemple ne pas apprécier un professionnel en particulier, ça ne concerne pas ses collègues qui eux, seront peut-être très sérieux.
Dans un même lieu, on peut côtoyer l'excellence et le moins intéressant.

 
       
  Le bon kiné s'occupe vraiment de vous et sait pourtant jongler entre ses différents patients. Il n'est jamais culpabilsateur et s'adapte à votre pathologie et à vos possibilités.  
       
 

5 • Les résultats.
Bon, c'est bien beau tout ça, l'accueil et tout et tout, mais allez-vous mieux au bout de vos 20 séances ?
Il existe différentes situations. Détaillons.

Vous allez mieux ? Merci le kiné, merci vous, merci la pathologie qui s'est laissée câliner.

Vous n'allez pas mieux ? Ce kiné est un nul ! Ben non. Vous avez peut-être tout simplement besoin de séances supplémentaires. Ou bien, allez savoir, vous avez flemmardé et évité de trop bousculer vos abdos, honte sur vous.

En effet, ne concluez pas trop vite, n'est-ce pas ?
Il existe plein de raisons valables et qui n'ont rien à voir avec le soignant pour que les choses n'évoluent pas dans le bon sens. Alors, discutez-en avec lui, et il vous conseillera sans doute de retourner voir votre généraliste ou le spécialiste.

... Et si au fil des semaines, ça ne fonctionne pas du tout avec votre kiné, eh bien, allez voir ailleurs.
C'est tout et c'est votre droit.

 
       
  Sachez faire le point avec tous les soignants cocernés au bout d'un certain nombre de séance : le kiné, votre généraliste, le spécialiste sauront mieux vous conseiller que votre voisin d'en face. Oui, lui, là.  
       
 

6 • Et vous ? Sociopathes ou pas ?
Si certains kinés peuvent être perçus comme n'étant pas à la hauteur, qu'en est-il de leurs patients ?
De trop nombreux exemples existent et ça ne s'arrange pas.
Tel ce monsieur qui arrive en chaussons répugnants dans la salle, s'assoit à une presse pour la musculation et attend. Il ne débutera pas tout seul. Surtout pas. Non, il attend que la kiné s'approche. Puis il déclare en grommelant ne pas se souvenir de ce qu'il a fait à la séance passée.
Après qu'il lui ait été expliqué à nouveau ce qu'il doit faire, il démarre la séance sans un merci. Il n'est pas content d'être là et le montre. Et d'ailleurs, preuve que c'est un couillon pas fini de pure race, dès que la kiné tourne le dos, il arrête l'exercice. Il n'a sans doute pas complètement compris que les séances, c'était pour qu'il aille mieux, lui.

Et observons cette "brave" dame, qui ne répond même pas aux bonjours des autres patients. Ou celle-ci encore, dans cette autre salle, qui a amené son téléphone portable sur le tapis de marche, pour causer avec une copine mais a laissé le volume à fond, genre je fais ce que je veux, et vous saurez tout de ma ménopause. Il faudra que quelqu'un finisse par lui dire de couper son mobile, ce qu'elle fera d'un air excédé.

Incivilités, "que pour ma pomme", de plus en plus. Dommage.

 


 


En France et depuis 2006, les kinés peuvent prescrire de nombreux dispositifs médicaux concernant leur profession, dont la liste est fixée de façon précise (fauteuils, ceintures lombaires, attelles, coussins spéciaux, etc, etc, la liste est longue).


Laquelle de ces ceintures
ne peut pas être prescrite
par un kiné ?
 
  Il semblerait aussi qu'ils puissent prescrire depuis 2021 des "médicaments" de type substituts nicotiques. A vérifier, les textes ne sont pas clairs.
Par contre, les médicaments de type antalgique ou anti-inflammatoire, les arrêts de travail et les examens d'imagerie médicale (radios, scanners ou IRM) ne peuvent pas être prescrits par le kiné.
 
   
 

• En conclusion...
Les kinés, s'ils vous manipulent, ne vous manipulent pas. Comment ça, ça ne veut rien dire ? Mais si, réfléchissez.
La plupart du temps, les patients sont vraiment satisfaits de leur kiné, même s'ils préfèreraient être ailleurs, bien évidemment. S'il existe des témoignages vécus qui montrent des dérives, dont certaines évoquées plus haut dans cet article, ces égarements ne sont pas si fréquents.
Et si vous en êtes vous-mêmes victimes, et sachant c'est la Sécu et votre Mutuelle qui payent ces professionnels, (donc vous au final, avec vos prélèvements et cotisations), vous avez droit à du bon boulot. Alors dites à votre kiné ce que vous avez à lui dire, de façon très apaisée, ou au pire, passez votre chemin.

 
   
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