Il y a déjà plusieurs décennies :
l'accueil des ESPAGNOLS dans le Sud-Gironde et le Nord des Landes,
LE DOSSIER.
 
   
     
   
     
 
         
 
 
         
       
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En 1975, alors que le monde entier protestait contre l’exécution de cinq prisonniers politiques espagnols, Salvador Dali, ardent franquiste, déclara : "En vérité, il faudrait trois fois plus d’exécutions que celles qui ont eu lieu".
Pourtant, Franco lui avait déjà donné de quoi être largement satisfait. En effet, le nombre de républicains espagnols tués pendant la Guerre d'Espagne avait été des dizaines de milliers de fois plus élevé que le chiffre qu'il appelait de son cœur.
Des dizaines de milliers d'autres ont fui.

Cet exode n'était pas le premier et ne serait pas le dernier.

 
 
 
 

• Chaleur humaine ?
Le temps passe et on oublie vite les choses. Même si le sable recouvre tout, ce qui s'est pourtant passé autrefois dans la lande, de beau ou de moins beau, reste toujours enfoui dans le cœur des familles de toutes celles et tous ceux qui sont venus un jour d'Espagne. En 1939, par exemple, ces réfugiés, malmenés et meurtris dans leur propre pays, fuirent leur pays pour se mettre à l'abri en France. Leur vie était en effet gravement menacée.
Comment ont-ils été accueillis ?
Cet accueil était-il plus chaleureux à l'époque que celui que l'on réserve aujourd'hui aux migrants de tous pays qui viennent s'abriter en France ?

En général, la bienvenue ne fut pas de mise, sauf exceptions, bien sûr.
Les espagnols furent mal accueillis par l'Etat français, mal accueillis par une grande partie de la population...

- La détresse dans les regards de familles espagnoles
fuyant leur pays en 1939, et le refus d'une mère humiliée de se faire photographier-
(Photo source inconnue)

• Quel que soit le pays.
Un magnifique livre de Cavanna, "Les Ritals", évoque le racisme latent de l'époque, celui des français envers les vagues d'italiens qui viendront travailler en France entre les années 30 et les années 40. En 1939, les espagnols subiront en fait souvent les mêmes réserves discriminatoires, en beaucoup plus grave et ne seront pas toujours traités comme ils auraient dû l'être. Entre les camps d'accueil, officiellement appelés par le gouvernement français "camps de concentration" et une époque faite de violence et de survie, les réfugiés hispaniques souffriront tant et plus, dans nos villages y compris.

 

Migrant, émigré,
immigré ?

 

 

Migrant, émigré, immigré ? Ces trois termes sont souvent employés sans que l'on sache vraiment qui est qui. Ce n'est pas franchement la même chose, mais les nuances sont quand même subtiles.



• Emigré : il s'agit d'une personne qui a quitté son pays. Un espagnol qui quitte l'Espagne, un français qui quitte la France. C'est normalement un droit. Normalement.
Mais, attention, ça ne veut pas dire que l'émigré ait le droit d’entrer dans un autre pays.

Bon, jusque-là, ça va, on voit à peu près.


• Immigré : l'émigré qui quitte son pays devient un immigré dans le pays qu'il traverse, qu'il s'y arrête définitivement ou non.
Enfin, si on a bien compris.
Il peut garder la nationalité de son pays de naissance ou prendre celle du pays qui l'accueille. Voire les deux. En France, on considère que les immigrés sont des "personnes nées étrangères à l’étranger".

Migrant : d'après l’Unesco, un migrant désigne "toute personne qui vit de façon temporaire ou permanente dans un pays dans lequel il n’est pas né et qui a acquis d’importants liens sociaux avec ce pays".

 

Donc, si on résume, un émigré et un immigré sont aussi des migrants. Voilà.
(Source : National Geographic, entre autres)

 

 
 

• Souvenirs, souvenirs.
Il a été difficile d'obtenir des témoignages positifs et de toute façon, tout ce ce que nous avons recueilli restera bien sûr anonyme.
Les temps étaient troubles, les collaborateurs rodaient partout et personne n'aime se replonger dans des passés terribles.
Pourtant, il ne faut pas mettre pudiquement des voiles devant ce passé, étant donné que les mêmes causes engendrent les mêmes évènements.

Très bonne lecture à vous.

 


- Photo Robert Capa / Musée national de l'histoire de l'immigration -

   
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